Édition du jeudi 12 avril 2018
Trajectoire budgétaire : croissance revue à la hausse et déficit à la baisse
Une croissance revue à la hausse et un déficit revu à la baisse en 2018. Ce sont les prévisions du programme de stabilité présenté, hier, par le gouvernement lors du Conseil des ministres. Alors que les grandes données macroéconomiques de ce programme ont été transmises au Haut Conseil des finances publiques (HCFP), la semaine passée, et qu’elles doivent l’être à la Commission européenne d’ici la fin du mois, Bercy s’est montré optimiste en relevant sa prévision de croissance à 2 % en 2018 et à 1,9 % en 2019 (contre 1,7 % initialement).
Une croissance qui serait portée par « la poursuite de la reprise en zone euro et l’accélération de la demande mondiale, l’investissement des entreprises, qui restera particulièrement dynamique en 2018, à +4,4 % et le dynamisme du pouvoir d’achat des ménages », affirment les ministres de l’Economie, Bruno Le Maire, et de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans un communiqué commun.
Sur la période 2020-2022, là aussi, la croissance devrait rester « soutenue », même si « l’activité ralentirait légèrement à 1,7 % », précisent les deux ministres.
En parallèle, le déficit public devrait se réduire à 2,3 % du PIB en 2018 (contre 2,8 % initialement dans la loi de finances pour 2018) avant de remonter légèrement à 2,4 % du PIB en 2019. Les deux ministres anticipent même un excédent budgétaire de 0,3 % en 2022 et une dette publique en recul de près de 8 points - pour revenir en dessous de 90 % du PIB - en 2022. « La dette est un poison pour l’économie française », a expliqué Bruno Le Maire, dans un entretien accordé au Figaro, et souligné que « cet objectif de réduction de la dette est stratégique, il doit libérer la croissance en France et protéger les générations futures ».
Par ailleurs, les ministres rappellent dans leur communiqué que « l’objectif de maintien de l’effort en dépense vise à permettre une baisse des prélèvements obligatoires dont le taux passerait de 45,4 % à 45 % du PIB en 2018 avec 10 milliards d’euros de fiscalité rendus aux ménages et aux entreprises ».
Reste que Gérald Darmanin a une nouvelle fois douché les espoirs de ceux qui attendaient une redistribution de cette « bonne fortune » budgétaire, comme l’avait proposé le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Joël Giraud, qui envisageait qu’une partie soit notamment redistribuée aux Ehpad et aux territoires « fragilisés par la désindustrialisation » afin d’être engagée en partie dans des « mesures d’urgence » (lire Maire info du 12 mars).
« Je crois que tout le monde sait très bien que la condition pour pouvoir redistribuer est d'abord de se réformer et d'assainir nos comptes publics, et qu'on n'y est pas encore. C'est le déséquilibre des comptes publics qui empêche de faire du social, pas l'inverse. […] La discussion sur une cagnotte qui n'existe pas est nulle et non avenue ! », a coupé court le ministre des Comptes publics.
Une croissance qui serait portée par « la poursuite de la reprise en zone euro et l’accélération de la demande mondiale, l’investissement des entreprises, qui restera particulièrement dynamique en 2018, à +4,4 % et le dynamisme du pouvoir d’achat des ménages », affirment les ministres de l’Economie, Bruno Le Maire, et de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans un communiqué commun.
Sur la période 2020-2022, là aussi, la croissance devrait rester « soutenue », même si « l’activité ralentirait légèrement à 1,7 % », précisent les deux ministres.
En parallèle, le déficit public devrait se réduire à 2,3 % du PIB en 2018 (contre 2,8 % initialement dans la loi de finances pour 2018) avant de remonter légèrement à 2,4 % du PIB en 2019. Les deux ministres anticipent même un excédent budgétaire de 0,3 % en 2022 et une dette publique en recul de près de 8 points - pour revenir en dessous de 90 % du PIB - en 2022. « La dette est un poison pour l’économie française », a expliqué Bruno Le Maire, dans un entretien accordé au Figaro, et souligné que « cet objectif de réduction de la dette est stratégique, il doit libérer la croissance en France et protéger les générations futures ».
Par ailleurs, les ministres rappellent dans leur communiqué que « l’objectif de maintien de l’effort en dépense vise à permettre une baisse des prélèvements obligatoires dont le taux passerait de 45,4 % à 45 % du PIB en 2018 avec 10 milliards d’euros de fiscalité rendus aux ménages et aux entreprises ».
Reste que Gérald Darmanin a une nouvelle fois douché les espoirs de ceux qui attendaient une redistribution de cette « bonne fortune » budgétaire, comme l’avait proposé le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Joël Giraud, qui envisageait qu’une partie soit notamment redistribuée aux Ehpad et aux territoires « fragilisés par la désindustrialisation » afin d’être engagée en partie dans des « mesures d’urgence » (lire Maire info du 12 mars).
« Je crois que tout le monde sait très bien que la condition pour pouvoir redistribuer est d'abord de se réformer et d'assainir nos comptes publics, et qu'on n'y est pas encore. C'est le déséquilibre des comptes publics qui empêche de faire du social, pas l'inverse. […] La discussion sur une cagnotte qui n'existe pas est nulle et non avenue ! », a coupé court le ministre des Comptes publics.
A.W.
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